Les Comores sont, certes, éliminées de la Can Orange 2012, elles peuvent toutefois disputer le deuxième tour des éliminatoires du prochain Mondial, Brésil 2014. Pour y parvenir, Ali Mbaé Camara, le tout nouveau sélectionneur de l’équipe nationale, doit abattre toutes ses cartes et donner le meilleur de lui-même, ne serait-ce que pour se racheter auprès du public comorien, qui n’a pas encore oublié sa piètre prestation à Madagascar.
En attendant l’arrivée des expatriés, ce lundi, il peut commencer à travailler avec les joueurs locaux en vue de créer un climat de convivialité et de confiance au sein du groupe. Le nouveau staff technique des Coelacanthes ne devrait pas préparer
ce match comme les fois précédentes, à deux ou trois jours de la rencontre.
Auquel cas, l’échec ne sera pas une surprise. Camara connait assez le schéma
technique, tactique, stratégique et les qualités des Mambas mozambicains
pour s’autoriser un faux-pas sous prétexte que… Il avait suivi en tant qu’observateur technique la dernière opposition entre les deux équipes.
“Je vais observer techniquement le match. Car je ne ferai de cadeau à personne lors de ma prochaine apparition sur les bancs des Coelacanthes“, avait-il lancé.

Quand la Fcf déclare “donner tous les moyens possibles au coach pour mieux préparer ce troisième choc entre footballeurs Mozambicains et comoriens” ? C’est un bon signe.

Il s’agit du premier match après son come-back aux commandes. Camara n’a donc pas droit à l’erreur et doit prouver, par son coaching, aux Comoriens qu’il a beaucoup appris.

Selon le patron de la Fcf Salim Tourqui, les enjeux du match sont majeurs:“Nous avons fait appel à 14 expatriés qui pourront être à l’ouverture de notre football dans l’arène sportive continentale. Une victoire sur nos deux matchs nous qualifiera pour le second tour où on va évoluer dans la même poule que le champion d’Afrique sortant, Egypte, la Guinée et le Zimbabwe“.

Il est important de rappeler aux supporteurs des Coelacanthes que leur équipe a perdu deux fois (1-0 et 3-0) contre le même Mozambique. Mais ces défaites peuvent être rattrapées par Camara si le gouvernement et le public le soutiennent à fond. On peut se permettre de dire que le Mozambique est le favori de la rencontre. Il avait battu la Tanzanie en amical par 2 buts à 0. Dans la logique des choses, les Mambas affronteront les Coelacanthes sans complexe ni pression aucune. Ils vont jouer pour la deuxième fois aux Comores et pour la troisième fois contre cette équipe qu’ils ont toujours battue. La tâche ne sera pas aussi facile pour Ali Mbaé malgré l’expérience des Coelacanthes.

“Je connais les potentialités de mes joueurs. Mais je ne saurai dévoiler leur nom sans m’expliquer sur les choix des uns et des autres. Je suis un professionnel et tout doit se faire en programmation. Je publierai officiellement la liste de mes joueurs ce jeudi à 10h en conférence de presse“, conclut Camara.

Al-watwan

La liste des 20 Cœlacanthes

Gardiens : Mohamed Hassane, Mahamoud Mroivili.

Défenseurs : David Humblot, Mahamoud Ali, Ali Rassoul, Mounir Abdérémane, Ibrahim Rachid, Nadim Said Abdallah, Kassim Ahamada.

Milieux : Aziz M’madi, Nadjim Abdou, Ali M’madi, Youssouf Mchangama, Abdelaid Mzembaba, Soulaymane Attoumane

Attaquants : Yacine Saandi, Saïd Mhoudine, Mohamed Youssouf, Saïd Anfane Boura, Djamal Msaidié.

Coach : Mohamed Abdérémane Chamité.

Les Comores effectueront le 11 et 15 novembre le premier tour des qualifications à la Coupe du Monde 2014. Les Coelacanthes joueront face au Mozambique (match aller aux Comores et retour au Mozambique).

Les Comores connaissent déjà cette équipe Mozambicaines car ils les ont déjà rencontrés le 9 octobre dernier à Moroni (0-1). Drôle de coïncidence car le 8 ou 9 octobre, ils se rencontreront pour un match sans enjeu pour les 2 équipes comptant pour les qualifications à la CAN 2012 (match sans enjeu car les Comores sont éliminés et le Mozambique sont assez loin derière les 2 premiers), soit 1 mois avant les qualifications de la coupe du monde...

En cas de qualification des Comores face aux "Mambas", les Coelacanthes se retrouveront dans le groupe G avec l'Egypte, la Guinée et le Zimbabwe.

Pour voir tous les matchs du 1er tour et les groupes tirés au sort, cliquez ICI

L’équipe nationale de football ne doit pas faire piètre figure aux Seychelles. Les Cœlacanthes n’ont pas droit à l’erreur puisque les hommes de Mohamed Chamité doivent impérativement disputer la finale. C’est pour mieux préparer le match à domicile du 3 septembre prochain contre la Zambie, qui rentre dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afriques des nations Orange 2012. Une défaite ou une élimination précoce de nos ambassadeurs footballeurs aux Jioi aura une répercutions sur leurs ambitions face aux zambiens à Mitsamihuli. 

Asmed Saïd, coach assistant des Cœlacanthes n’est pas de cet avis. “Je ne crois pas qu’une défaite de notre équipe aux Seychelles aura un impact négatif pour nos prochaines rencontres des éliminatoires. Au contraire, les joueurs vont travailler plus et se donneront à fond pour notre prochain match contre la Zambie“, défend-il. Il faut toutefois reconnaitre, poursuit-il, que ce n’est pas la même équipe qui a disputé les éliminatoires de la Can contre la Libye (1-1 à Mitsamihuli, ndlr) qui sera à Victoria. 

Pour sa part, Soulimana Ben Daoud, directeur général de l’Injs dit que “si j’étais le patron du football national, je n’aillais pas envoyer une équipe aux Jioi. Nous devons conserver le prestige d’une équipe combative après avoir fait un match nul contre la Libye“. Il propose de laisser les joueurs se concentrer sur les éliminatoires pour ne pas donner un aperçu de notre jeu aux zambiens. Les Comores donneront le top départ de la huitième édition des Jioi le 4 aout prochain au stade Linite de Roche Caïman contre le pays hôte, les Seychelles. 

Après ce baptême de feu, David Humblot, la tour de contrôle des Cœlacanthes, et ses coéquipiers vont ensuite s’opposer aux Maldives. Cette jeune équipe nationale jouera le troisième choc de la poule B contre Maurice. “Ce sont des équipes qui ont déjà joué contre nous. Nous allons nous déplacer mais nous aurons aussi des supporteurs. Nous nous sentirons chez nous durant cette compétition“, remarque Soulaimane Attoumane, allier du groupe. 

Les poulains de Chamité ont déjà pris le déçu en 2009 sur les Pirates seychellois lors de la dernière édition de la Cosafa au Zimbabwe. “Même si nous voulons renouveler l’exploit mais nous allons trop jouer à la défensive“, déclare Chamité. Les Cœlacanthes préparent cette compétition au stade de Mitsamihuli où ils ont leur quartier général au Centre de formation Fifa. Cette équipe a intérêt à mieux s’entrainer si elle veut vraiment rentrer avec un esprit posé face aux Chipolopolo zambiens. 

Elie-Dine Djouma 

Les dix derniers matchs officiels des Cœlacanthes 

Cosafa 

20/07/2008 : Comores - Namibie : 0-3 
22/07/2008 : Comores - Malawi : 0-1 
24/07/2008 : Comores - Lesotho : 0-1 
18/10/2009 : Comores - Botswana : 0-0 
20/10/2009 : Seychelles-Comores : 1-2 
22/10/2009 : Swaziland-Comores : 3-0 
Eliminatoires Can 2012 
05/09/2010 : Zambie-Comores : 4-0
09/09/2010 : Comores-Mozambique : 0-1 
28/03/2011 : Libye-Comores : 3-0 
05/06/2011 : Comores-Libye : 1-1

Source: Al-watwan

Joueurs locaux

Mohamed Hassane

Djâbir El-Djâbir

Ali Rassoul

Mounir Abdérémane

David Humblot

Mahamoud Ali

Damine Abdoulhaniou

Saïd Hachim

Nourdine Ali Mzitrani

Soilihi Bourhane

Saïd Anfane Boura

Djamal Msaidié

Athoumane Soulaimane

Abdoulhamid A. El Mamoune

Expatriés

Ayad Ismaël

Mchinda Madîhali

Abdallah Mfoihaya

Ali Morad

Saîd Mhodine

Staff Technique

Abdéramane Chamité, Asmed Saïd et Zakaria Adam

Il y a trois ans, alors sans club, Ali M’Madi avait presque fait une croix sur une carrière de haut niveau. Il y a quelques jours, le jeune attaquant (21 ans), arrivé au club en 2009, a signé à l’ETG un premier contrat professionnel de deux ans et s’apprête à découvrir la Ligue 1 !

Il le dit lui-même, il revient de loin. Ali M’Madi n’est pas tout à fait un miraculé dans le milieu professionnel mais sa carrière a bien failli ne jamais décoller. Elle était d’ailleurs à l’arrêt complet il y a trois saisons.
Passé par les jeunes à Vitrolles, en devenir à Cannes où il est resté deux saisons, l’ex-gamin des quartiers Nord de Marseille est repéré par le RC Lens. Le début du tunnel pour ce garçon d’une famille de sept enfants. «  J’ai joué une seule année, en 18 ans Nationaux, raconte-t-il. Mais ça n’a pas marché, je n’ai pas réussi à m’adapter. C’est très dur de s’imposer là-bas. Si tu n’y vas pas avec un état d’esprit, c’est difficile, je ne l’avais pas, ils ne m’ont pas gardé. »

Retour à Marseille. Place à la gamberge. « J’ai fait quelques essais » dit-il. Strasbourg ou encore Caen ne sont pas sensibles à ses qualités de dribbleur, de provocateur. «  Ils m’ont dit : ‘’ des joueurs de ton profil, on a déjà, se souvient-il un peu amer. On ne va pas te prendre car tu es en dessous physiquement.’’ Mais moi, je savais ce que je valais. » Il reste pourtant un an sans club, sans jouer ! «  Je pensais que c’était fini pour moi » concède Ali. La lumière viendra de la Haute-Savoie. « Un de mes cousins habite à côté d’Evian, poursuit-il. J’ai fait un essai avec la réserve de l’ETG. »

Pas peur de la Ligue 1

Un début de saison dans l’antichambre et trois matches plus tard, Stéphane Paille, l’entraîneur haut-savoyard d’alors, lui fait confiance contre Feyzin en Coupe de France, M’Madi marque. Il ne quittera plus jamais le groupe de l’équipe première. L’arrivée de Bernard Casoni  ne change rien, le Franco-Comorien, qui aime comparer son jeu à celui du Lillois Dimitri Payet, continue à séduire par sa vitesse. L’an passé, il termine meilleur buteur en DH (9 réalisations), apparaît à quatre reprises en Ligue 2 (1 but) et participe à sa manière à l’accession en Ligue 1. « C’est comme un rêve pour moi, évoque l’international des Comores (2 sélections). La Ligue 1, c’est un autre monde. Mais je n’ai pas peur, une fois que tu prends le rythme, ça peut venir vite. Je vais essayer de gratter le plus possible de temps de jeu. Je veux m’imposer. C’est pour ça que les matches de préparation sont très importants pour moi. »
Dans l’ombre  d’un joueur de renom comme Sidney Govou, M’Madi écoute, apprend mais ne s’efface pas.  « Tout ce que je peux apprendre de lui ou de Leroy, je vais le faire, annonce-il. Sur le peu que j’ai pu voir, ça se voit que ces joueurs ont le niveau au-dessus. Je vais m’en inspirer. » Parti de nulle part, Ali M’Madi ne peut qu’aller plus loin avec l’ETG.

Cela fait huit jours que Mohamed M’CHANGAMA a repris l’entrainement avec ses nouveaux équipiers amiénois.

Le jeune international comorien a rapidement pris ses marques et aujourd’hui, il se déclare enchanté d’être venu à Amiens. « Mes équipiers m’ont très bien accueilli. Ils sont venus vers moi et mon adaptation a été rapide. C’est ma première véritable préparation  physique de ma carrière. C’est difficile et j’ai les jambes lourdes. Je me souviens qu’auparavant à Nîmes, Gardanne et Aubagne, j’étais toujours arrivé après le stage de préparation. »

Après avoir paraphé son contrat le jour de l’Ascension, Mohamed  avait pris l’avion pour rejoindre Mitsamiouli, ville dans laquelle se déroulait le match retour contre la Lybie et comptant pour la CAN.

« Je suis arrivé un peu en retard en raison de la signature de mon contrat à Amiens.  Nous avons bien démarré le match. Les Lybiens s’attendaient à ce que l’opposition soit comme à l’aller, au Mali où ils avaient gagné 3-0. Mais cette fois, nous avions plus de joueurs expatriés notamment ABDELAID qui vient de Saint-Etienne et un autre Nassim ABDOU qui évolue en Angleterre. Le groupe état donc plus soudé et plus costaud. Il y avait une très bonne ambiance. Nous avons joué sur un terrain synthétique. Nous avons fait nul 1-1».

Quand on demande à Mohamed quel est le niveau du football aux Comores, il avoue « qu’il n’est pas très élevé mais qu’il y a quand même de bons jeunes en France qui font les centres de formation tout en s’arrêtant en CFA. Mais vous savez, les Comores c’est une petite ile dont on a fait le tour en quatre  heures».

Alors quand on s’appelle Mohamed M’CHANGAMA, on est fier de porter le maillot de l‘équipe nationale :

«D’abord, avec ce maillot, on ne sent pas la fatigue. Et puis, je constate que lorsque vous rentrez au pays, vous êtes attendus par les supporters. On ne joue pas comme en Europe. Avec votre maillot, vous voulez montrer vos qualités et comme cela fait un moment que vous n’êtes pas revenu au pays, je vous assure que ces supporters nous accueillent comme si nous étions des demi dieux. Nous jouons  surtout pour le pays et pas pour gratter des sous ».

Mohamed reconnait que s’il était né au pays, il n’aurait jamais eu la chance d’évoluer en L2.

Vendredi dernier, le jour de la reprise, Mohamed M’CHANGAMA a appris que l’ASC serait l’adversaire de Nîmes pour le premier tour de la Coupe de la Ligue le vendredi 22 juillet.

« Franchement, cela m’a fait bizarre. Je ne m‘attendais pas du tout à cette nouvelle. Je vais retrouver de nombreux anciens équipiers et le coach Thierry FROGER qui dès son arrivée, m’a fait confiance et m’a fait jouer directement. Il ne comprenait pas pourquoi je n’étais pas encore professionnel. Avec lui, j’ai toujours été titulaire. Je garde de lui un bon souvenir car il aime bien les gens qui travaillent ».

Et Mohamed est un bûcheur. Sa devise est la suivante : « Il n’y a que le travail qui paie». Cela va sûrement plaire à Ludovic BATELLI qui aime beaucoup ce genre de joueur. Enfin, quand on  demande à Mohamed quel est véritablement le continent auquel se rattache un Comorien, il n’hésite pas :

« Je suis un Africain ». Même si les Iles Comores se trouvent dans l‘Océan Indien.

Pour la première fois de leur histoire, les Comores ont arraché leur premier point dans les éliminatoires de la CAN 2012!

Ce n'est qu'un début pour notre équipe! Bien sûr, on peut avoir des regrets de ne pas avoir pris les 3 points avec toutes ces occasions vendenger en 1ère période!

La défense comorienne a fait un match encourageant par rapport aux 3 premiers matchs!

Même si on est éliminé ce soir, on peut quand même être heureux de participer à ces qualif' et d'avoir joué de bonnes équipes africaines!

Allez les Coelacanthes! Prochain RDV: les jeux des îles de l'Océan indien qui se joueront aux Seychelles!

Voici le classement du groupe C où l'on peut voir que la qualif' va certainement se jouer entre la Libye et la Zambie car le Mozambique est assez en retard par rapport aux 2 premiers et risquerait même d'être dépasser par les Comores ... :

1- Zambie                   9pts  +8

2- Libye                      8pts  +4

3- Mozambique            4pts  -4

4- Comores                 1pt    -8

«Mohamed Chamité, vous défiez la Libye ce week-end, qui vous a dominés à l'aller (3-0). Avec quelles ambitions ?
Déjà, nous sommes heureux d'accueillir une dizaine de joueurs venus d'Europe. Kemal Bourhani est absent, mais nous disposons de talents comme Abdou Bonaidi, qui doit signer à Châteauroux, Yacine Saandi (Agde) et surtout il y a le retour de Nadjim Abdou (Millwall, D2 ANG). Donc on a envie de marquer notre premier point, par rapport à la phase aller. On veut aussi inscrire notre premier but, et j'ai sensibilisé nos joueurs sur cet aspect.

Comment est l'ambiance au sein des Coelacanthes ?
Excellente ! (derrière lui, on entend les joueurs chanter) Les garçons sont extrêmement motivés, ils n'en font pas une affaire d'argent. Il y a quelques mois de ça, j'avais dit à la Fédération qu'il fallait absolument qu'on ouvre le groupe à nos expatriés. Je suis persuadé qu'on va vite progresser grâce à eux. Il n'y a pas de clan.

Concrètement, comment faites-vous pour identifier tous les Comoriens de la diaspora ?Oh, nous avons un réseau de correspondants bien organisés en France ! Dans chaque région, il y a des techniciens qui nous indiquent ceux qui sont susceptibles de nous rejoindre.

«On part avec l'envie de contrarier la Libye»Après notre claque contre la Zambie (0-4) où on n'alignait que des locaux, j'ai parlé avec eux et je leur ai dit qu'on ne pouvait pas continuer comme ça, qu'on avait besoin des «expats». Il n'y a pas de mécontentement, il en va du niveau de notre sélection.Vos talents locaux ne font pas la tête d'être désormais écartés au profit des pros ?

Quelle sera votre stratégie initiale contre la Libye leader du groupe ?On la connaît bien désormais. On va opérer en contres. Le match aller est oublié, on part avec l'envie de la contrarier. Et de marquer ! Pour nous, l'idée est de marquer l'histoire de notre football.

À quand les Coelacanthes en France ?Oh, ce n'est pas encore d'actualité. Nous sommes une fédération modeste, mais nous y pensons, c'est vrai, d'autant que nous avons beaucoup de joueurs en France. C'est un projet en tout cas !»

L'historique des Coelacanthes.

Contrairement au poisson vieux comme le monde dont elle tire son nom, l'équipe nationale des Comores n'existe que depuis une trentaine d'années. Après leur adhésion à la FIFA en 2005, les Cœlacanthes ont pris part à leur première compétition à l'occasion des préliminaires de la Coupe du Monde de la FIFA 2010, qui faisaient également office de qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations de la CAF 2010.

À cette occasion, les Comores n'ont pas passé le premier tour, subissant la loi du voisin malgache, 10:2 sur l'ensemble des deux manches. Dans les qualifications pour la CAN 2012, les Comoriens font groupe commun avec la Libye, le Mozambique et la Zambie. En guise d'entrée en matière, ils se sont inclinés 4:0 en Zambie. Pour leur deuxième sortie, ils ont manqué d'un cheveu d'accrocher le match nul face au Mozambique. Seul un but du milieu de terrain mozambicain Josimar a permis aux visiteurs de s'imposer en terre comorienne (1:0).

Pour leur troisième match, qui s'est déroulé à Bamako en raison des événements en Libye, les Comores ont perdu 3:0. Ce week-end, les Cœlacanthes vont disputer le match retour au stade Said Mohamed Cheikh, dans la capitale Moroni. Né en France, l'attaquant comorien Kemal Bourhani espère être le premier à marquer pour son équipe à domicile. "Celui qui marquera, surtout à domicile, deviendra un vrai héros national", annonce-t-il. "Si nous marquons un but, ça va être complètement fou

Le Dr Misbah El Moutassur Farar, ambassadeur libyen près Moroni a, quelques heures avant l’arrivée de la délégation libyenne, s’est livré à votre journal. Pendant qu’il prépare avec son institution l’accueil de 43 personnes dont 22 joueurs, son Excellence déclare : ‘’ les supporteurs comoriens ne doivent pas penser au résultat du match. Mais ils doivent soutenir les deux équipes. La Libye est un pays sœur des Comores. Il soutient que ‘’ce match sera une grande solidarité comorienne par rapport à ce que vit la Libye depuis trois mois ‘’. Lisez l’intégralité de l’interview.

Monsieur l’ambassadeur, vous allez jouer contre les Comores le 5 juin prochain un match très capital. Tout en vous rappelant que vous avez remporté le match aller au Mali, quelles sont vos plus grandes chances de battre les Comores à nouveau à Mitsamiouli.

C’est une grande chance pour l’équipe libyenne de jouer contre les Comores. La grande mobilisation comorienne reflète l’importance que les Comores donnent à ce match. Et pour ça je vous remercie. Je ne vois pas trop le cadre technique du match mais je pense que c’est une grande solidarité que les Comores apportent à la Libye par rapport à ce que notre pays traverse depuis près de trois mois. C’est vrai que nous avons battu les Comores au Mali, mais ce match retour livre une autre image que la solidarité sportive. La Lybie est en tête du classement du son groupe, c’est un avantage psychologique pour rencontre de nouveau l’équipe comorienne. Nous espérons assister à un match très amical avant de penser à une qualification. Que le match soit au bon niveau technique car les Comores sont très forts et disposent des certains joueurs qui évolue ailleurs notamment en France. Nous savons bien que les supporteurs comoriens feront connaissance de bon niveau du football libyen.

Nous aurions appris que la délégation libyenne pourrait dépasser 40 personnes. Après une confirmation de cette information, vous voulez bien nous expliquer comment et où sera logée cette délégation ?

Nous avons précisément une délégation de quarante trois personnes dont les vingt deux joueurs. Pour les joueurs, ils sont logés, dès hier soir, à l’hôtel international Karthala. Et le reste de la délégation aura son siège à l’hôtel Itsandra. Ce sont particulièrement les officiels qui occuperont ce second hôtel. Pour le loger nos hôtes, la Fédération comorienne a déployé beaucoup d’efforts pour faciliter l’hébergement de la délégation conduite par Ali Al Asoid.

Qu’est-ce que vous attendez des anciens ressortissants comoriens en Libye. Avez-vous des supporteurs suffisant pour soutenir l’équipe libyenne le 5 juin prochain à Mitsamiouli ?

Je vais encore préciser que La Libye et les Comores sont plus que deux pays frères. Nous comptons plus de 1000 supporteurs, des comoriens qui sont volontaires de soutenir notre équipe. La plus d’entre eux sont certainement des étudiants comoriens en Libye. Nous sommes ouverts à tous ceux qui, du fond du cœur, veulent soutenir la Libye. Ils seront nos supporteurs et porteront les maillots de la couleur libyenne. Si les tickets d’entrée sont un peu plus revus, l’équipe libyenne sera soutenue par un millier des fans. Mais je préciserais que la liste des supporteurs est déjà close depuis hier.

Si vous avez un message particulier à adresser à la population ou à la très limité communauté libyenne aux Comores sera le bienvenu chez nos lecteurs.

C’est une très grande chance de que la Libye se trouve dans le même groupe que les Comores. Je tiens personnellement à dire que je vois cette rencontre dans un autre cadre : un soutien comorien au peuple libyen. La Libye traverse, depuis trois mois, un moment difficile causée par les Occidentaux et ce match peut apporter un atout psychologique à la Libye. Voir la Libye jouer un match continental malgré ce qui se passe à l’Est de Libye reflète la stabilité que reprend le pays. Je dirai enfin qu’on ne doit pas penser au résultat mais plutôt de la bonne façon de soutenir les deux équipes. Et que le meilleur gagne.

Source: Eliedjouma